Selon les prévisions des experts, la hausse des températures pourrait se traduire par une multitude de phénomènes allant de l'augmentation du nombres de catastrophes naturelles à l'élévation du niveau de la mer en passant par la disparition de nombreuses espèces. Lisez plutôt...
La multiplication des catastrophes naturelles
Elena
Félix
Katrina
Tous des noms aux consonances familières qui ne rendent pas ces ouragans plus humains et moins dramatiques pour autant. Ceux-ci nous viennent directement à l'esprit quand on parle de catastrophe naturelle alors que des phénomènes beaucoup moins visibles mais pas moins dangereux pour autant nous guettent au tournant.
Selon le GIEC, les précipitations extrêmes et les inondations ne vont cesser d'augmenter dans les prochaines années. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, les pays du Sud ne seront pas les seuls touchés cette fois car un dérèglement surviendra également aux latitudes moyennes, les nôtres.
En Europe du Nord, on prévoit des pluies plus fortes en hiver alors que pour l'Europe du Sud, le phénomène inverse est attendu. La diminution des pluies dans cette région en été entraînera des sécheresses ainsi que des incendies. Un déficit en eau pour le pourtour Méditerranéen complétera le tableau apocalyptique.
"Dans un communiqué alarmiste publié à l’été 2003, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) estime pour sa part que le réchauffement risque de s’accompagner d’une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes : canicules, tempêtes, inondations… « Le nombre de ces phénomènes n’a cessé de s’accroître ces dernières années », souligne l’OMM, en citant, pour 2003, la canicule en France, la sécheresse en Italie, les 562 tornades qui ont touché les États-Unis en mai (un record) et une vague de chaleur sans précédent en Inde (entre 45 et 49°C)."
Malgré toutes ses observations, les scientifiques ne peuvent pas encore démontrer de lien entre ses catastrophes et le réchauffement car ils ne seraient pas encore assez nombreux pour établir des statistiques fiables.
Stan
Extinction de nombreuses espèces et mise en danger de la biodiversité
Une étude internationale publiée en janvier 2004 annonce que d'ici 2050, près d'un million d'espèces animales et végétales risquent de disparaitre suite au réchauffement climatique. Dans le cas d'un réchauffement moyen de seulement 2 C°, 37% de l'ensemble des espèces seront menacées d'extinction à cause de la modification de leur habitat naturel.
Les ecosystèmes les plus riches comme la Grande barrière de corail sont les plus menacés. Dans 50 ans, celle qui s'étend sur 2000km de nos jours aura perdu l'essentielle de sa couverture coralienne.
Pourquoi? Le corail est extrèmement sensible aux variations climatiques et un changement de seulement 1 C° suffit à le dégrader. Même si on prend des mesures draconiennes en matière d'environnement dès à présent, la barrière de corail ne peut déja plus être sauvée...
Les conséquences de la hausse de température se font déja sentir. Au Canada, le permafrost de l'Arctique, un sol gelé en permanence, à déjà reculé de 80 000 km2 en 30 ans. La saison des glaces à même raccourci, ne laissant que peu de chance à l'ours polaire. Ceci se passe bien loin mais ne vous m'éprennez pas.
En france, depuis 20 ans déjà, les arbres fleurissent depuis en plus tôt et les vendanges sont précoces d'une quinzaine de jours environ.
L'élévation du niveau de la mer
Chaque année, depuis 100 ans, la mer s'élève de 1 à 2mm à cause de la dilatation de l'eau sous l'effet de la chaleur et de la fonte des glaces terrestres. D'ici 2050, elle pourrait gagner de 5 à 30 cm. Cette augmentation de la taille d'une latte d'écolier n'est pas à prendre à la légère. Elle pourrait provoquer l'inondation massive des grandes métropoles côtières d'ici la fin du siècle. Certaines îles du pacifique pourraient même disparaître sous les eaux.
La fonte des glaciers terrestres à elle aussi une conséquence: la pénurie d'eau douce.
"Selon une étude publiée par le WWF (World Wildlife Fud) fin 2003, une augmentation moyenne des températures de 4°C supprimerait la quasi-totalité des glaciers, qui représentent à eux seuls 70% des réserves mondiales d’eau douce. Plusieurs milliards de personnes seraient alors privées d’eau."
La perturbation du Gulf Stream
Il existe un paradoxe dans le réchauffement climatique: il pourrait se traduire, en Europe du Nord, par un refroidissement. La cause de ce phénomène est à chercher aux alentours du Golfe Stream: ce courant marin venu des tropiques qui adoucit les températures hivernales. Le réchauffement, entraînant la fonte des glaces ainsi qu'une augmentation des précipitations, a pour conséquence un apport massif d'eau douce qui risquent de bloquer l'avancée des eaux salées du Gulf Stream. Tout cela entraînerait une chute des températures comprise entre 3 et 5 C°.
L'apparition de certaines maladies
"Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une élévation de température de 1 ou 2°C dans les prochaines décennies pourrait étendre vers le nord le territoire des moustiques vecteurs de maladies tropicales, comme le paludisme ou la dengue."
Ce phénomène a déjà été constaté dans les années 90 lorsque les pluies d'El Niño avait provoqué des épidémies de malaria en Afrique et en Amérique du Sud. L'augmentation des catastrophes naturelles risquent d'améliorer la propagation d'épidémies à cause de mouvements de populations ainsi que la pénurie d'eau potable.
